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Surmonter le traumatisme causé par le manipulateur pervers narcissique


Le manipulateur pervers narcissique est une personne toxique qui maintient son partenaire amoureux dans un état de dépendance affective. Ainsi, même si le malheureux conjoint comprend que sa relation est néfaste, il a du mal à se défaire de son bourreau.

Comment peut-on alors mettre fin à ce cercle infernal ? La réponse est simple : il faut avoir le courage de sortir du déni et regarder la réalité en face. Ensuite, une fois que les ponts sont définitivement coupés, il faut se recentrer sur soi-même et travailler à se reconstruire.

Le manipulateur pervers narcissique : comment fait-il pour instaurer la dépendance affective ?

Le manipulateur pervers narcissique est d’autant plus dangereux qu’il est insaisissable et revêt souvent une apparence angélique auprès de sa victime. Celle-ci, malgré tous les signaux d’alarme qu’elle peut voir, est engluée dans une véritable illusion d’optique.

Mais derrière ce masque se cache un vrai prédateur qui prend le temps d’observer sa victime pour mieux la prendre au piège. Il va être méthodique et repérer les failles de « sa proie ». Il demandera à tout savoir d’elle sans se livrer, ou bien donnera en échange des mensonges. Il se servira même des normes sociales pour ériger des barrières psychologiques dans la tête de la victime et tisser sa toile.

Il se fera également prévenant, attentionné et agréable. Selon la personnalité de la victime, ce cycle de départ qui ressemble à celui de l’amour peut durer quelques semaines, voire des mois. Le manipulateur pervers narcissique sait être patient avant de passer en phase de destruction.

La victime tombe amoureuse pendant ce temps, espérant avoir trouvé le prince charmant. Elle croit également que son amant est très amoureux d’elle. Mais c’est totalement faux : un manipulateur pervers narcissique ne connaît pas l’amour. Il est totalement antipathique à ce sentiment et ne cherche pas à l’éprouver. Il ne vit que pour et par le plaisir de la manipulation, tout en faisant croire à sa victime qu’elle a besoin de lui.

Par la suite, la victime se retrouve piégée, souvent parce qu’elle pense que les écarts de conduite, de langage ou de comportements du prince sont passagers. Elle croit encore au mirage de départ, et elle s’appuie tellement sur cette chimère qu’elle tombe dans le piège de la dépendance affective.

Elle ne s’imagine pas vivre sans son Jules. Pour lui, elle a abandonné son travail et s’est séparée de ses amis et de sa famille. Ils ont peut-être des enfants, et malgré les problèmes, elle estime qu’elle porte « sa croix ».

Elle a du mal à admettre que son conjoint n’a jamais eu une once de bonté envers elle. Elle se raccroche à lui comme à une bouée de sauvetage, et ce malgré les violences morales ou physiques. Tout le temps accusée et ballotée, elle n’arrive plus à savoir si ce qu’elle fait est bien ou mal. L’autre justifie ses actes par un soi-disant amour, et la victime finit par se dire qu’il a raison.

Le réveil est souvent très brutal et peut conduire à une profonde dépression nerveuse. Il n’est pas rare de voir la victime développer un véritable choc post-traumatique et sombrer. Démoralisée et déboussolée, elle demeure longtemps confuse et incapable de se prendre en charge.

Généralement, elle devient terriblement méfiante, perd confiance en l’amour et fuit toute nouvelle relation. Elle peut en outre demeurer longtemps dans un état de « dissonance cognitive », ce qui signifie que ses propos et ses actes sont constamment contradictoires.